Sensibilisation

Difficile de se réinventer quand il s’agit de communiquer les drames du mal-logement, un fléau qui progresse chaque année. Difficile de ré-interpeller à l’approche de l’hiver. C’est pourtant ce que tentent la Fondation Abbé-Pierre et Ici Barbès avec leur nouvelle campagne. L’objectif : rappeler qu’améliorer un logement va bien au-delà d'une réhabilitation matérielle et contribue aussi et surtout à réparer des vies. Le message : si les actions de la Fondation sont visibles sur le logement, leur impact est plus important encore sur les personnes qui y vivent. Une idée exprimée à travers la formule placée au cœur de la campagne : «Reconstruire des logements, c’est aussi reconstruire des vies». Le parti-pris : évoquer à partir de projections sur des habitations délabrées le délabrement des vies que le mal-logement provoque. «Fissures, vitres brisées,  effondrements deviennent autant de stigmates physiques et psychologiques», rappelle-t-on à la Fondation. L’opération, centrée sur l’appel aux dons, s’est déployée en TV, cinéma, presse, affichage, digital et radio. Elle s'inscrit dans le prolongement du dispositif global #OnAttendQuoi. La campagne s’étalera jusqu’en janvier.

Visible sur le site toujourslechoix.fr et sur stop-djihadisme.gouv.fr, la nouvelle campagne de l'Etat met en scène la vie d'Emma et Mehdi, deux jeunes Français lambda soudain embarqués dans le tourbillon djihadiste. L'une finira mariée de force, l'autre auteur d'un attentat en France. Fataliste ? Justement non. Tournés en vidéo subjective, les films sont scénarisés selon un parcours interactif, façon jeu de rôle: à tout moment, l'internaute décide de poursuivre ou non l'aventure avec les recruteurs qu'il vient de rencontrer... «Vous êtes responsables de vos choix», souligne la campagne, avec comme message principal : «Se radicaliser, c’est détruire sa famille, sa vie et celle des autres». Des témoignages de victimes ou de proches de djihadistes viennent d'ailleurs en attester. 

Un plan fixe, face caméra. Un témoignage aussi simple que poignant, une mise en scène sans artifice. Les trois films livrés à l’Agence du don en nature par DDB Paris et Kim Chapiron, réalisateur de Sheitan, de La Crème de la crème et de la série Guyane pour Canal+, font le choix de l'efficacité.  L'agence souhaite multiplier par deux les dons d’ici trois ans (en 2015, 27 millions d’euros de produits de première nécessité auprès de 850 000 bénéficiaires ont été redistribués). La campagne est déclinée à la télévision, en digital, radio et affichage avec une activation sociale media spécifique auprès de certains influenceurs. Un volet digital adressé au grand public est aussi mis en place.

"On ne regrette de rouler trop vite que lorsqu'il est trop tard." Parce que la vitesse reste la première cause de mortalité sur les routes et parce que "derrière chaque victime de la route, il y a des victimes dans la vie", ce troisième film imaginé par La Chose (après "Onde de choc" et "Perte de contrôle") et réalisé par Bruno Aveillan (Quad) pour la Sécurité Routière frappe au coeur. Une efficacité accentuée par une composition musicale signée Mirwais.